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jeudi 6 octobre 2022

La véritable histoire des révoltés du Bounty

La mutinerie de cet équipage britannique est légendaire. Découvrez la suite de leur histoire, de leur fuite à leur traduction en cour martiale.


 Le 28 avril 1789, les hommes à bord du H.M.S. Bounty, un navire de la marine britannique commandé par le capitaine William Bligh, ont organisé une mutinerie légendaire. Après avoir passé plusieurs mois idylliques sur l’île de Tahiti, ces hommes souhaitaient établir une colonie au sein du Pacifique Sud.

 

Des îles paradisiaques. Un voyage homérique. Un équipage rebelle. Lorsque le H.M.S. Bounty quitta l’Angleterre en novembre 1787, ni son capitaine ni son équipage ne pouvaient se douter que leur paisible voyage se terminerait devant la cour martiale et aurait pour conséquence des générations de colons sur une île lointaine du Pacifique Sud.

Aujourd’hui célèbre pour sa mutinerie, le Bounty est devenu légendaire sur grand écran. Au 20e siècle seulement, près de cinq longs-métrages lui ont été consacrés. Cette épopée et ses imprévisibles conséquences, sont, elles, bien réelles.

 

CAP VERS TAHITI

Le Bounty était un navire de la Marine britannique. Sa mission, elle, était pacifique. Le vétéran capitaine William Bligh avait été chargé d’effectuer un voyage pour récolter des fruits à pain, une variété de fruits tropicaux au goût de figue. La Couronne britannique voyait là des rations nutritives et bon marché pour les esclaves des plantations de canne à sucre des Antilles britanniques.

À son bord, quarante-six hommes, dont deux botanistes, mais aucun officier hormis Bligh. Le navire voguait seul, sans la protection d’un autre bateau britannique. Bligh prévoyait un voyage paisible jusqu’à Tahiti, que le capitaine James Cook avait visitée en 1769. L’île était vue par les marins britanniques comme un paradis riche en fruits à pain.

En octobre 1788, après un voyage de dix jours sous la tempête, le Bounty débarqua enfin à Tahiti. L’île était aussi paradisiaque que ce que l’équipage imaginait. Ils en profitèrent pleinement. Ils furent accueillis par les Tahitiens, qui commercèrent avec eux et les invitèrent même dans leurs foyers. Ils établirent également des liens avec les femmes de l’île, qui leur échangeaient des faveurs sexuelles contre certains objets, comme des clous.

Le jour, l’équipage récoltait les fruits à pain et s’occupait des plants. La nuit, ils s’amusaient. Au cours des cinq mois passés sur l’île, plus de 40 % des hommes furent traités pour soigner des maladies sexuellement transmissibles, introduites à Tahiti des années auparavant par des explorateurs britanniques et français.

 

Portrait de Thursday October Christian, fils du mutin Fletcher Christian. Les mutins se sont établis sur les îles Pitcairn. Ils y ont fait de nombreux enfants avec les femmes autochtones. Leurs descendants vivent toujours sur l’île aujourd’hui.
 

L’ORIGINE DE LA MUTINERIE

Lorsque le Bounty reprit le large le 1er avril 1789, l’idée d’une mutinerie avait déjà germé dans l’esprit de l’équipage. Les hommes gardaient un souvenir paradisiaque de Tahiti. Bligh, réputé pour être un fervent disciplinaire, était contrarié par le manque de discipline de son équipage. Au cours du voyage, le capitaine se montrait « critique, insultant, mesquin et condescendant », selon les écrits de Sven Wahlroos, auteur et expert de l’histoire du Bounty. Il « semblait avoir pris plaisir à humilier tous ses officiers ». Il fit de Fletcher Christian un bouc émissaire, le punissant devant tout l’équipage. Le 27 avril, il accusa Christian d’avoir volé la réserve de noix de coco du navire et punit l’ensemble de l’équipage pour ce vol.

Bien que la véritable cause de la mutinerie soit toujours discutée par les historiens, il leur semble clair que pour Christian, l’accusation de son capitaine fut le coup de grâce. Le 28 avril, un groupe de révoltés commandés par Christian s’armèrent des mousquets qui se trouvaient sur le Bounty pour débarquer dans la cabine de Bligh et le faire prisonnier. Christian aurait déclaré à Bligh « Je suis en enfer depuis des mois avec toi ».

Puis vint le chaos. L’équipage du navire se divisa en deux factions : l’une fidèle à Bligh, l’autre déterminée à déserter. Les vingt-trois mutins isolèrent le capitaine ainsi que dix-huit autres hommes sur un bateau. Ils leur donnèrent quelques rations et un sextant pour les aider à la navigation, après quoi ils envoyèrent le bateau au large. Le Bounty était aux mains des rebelles.

 

 

Christian et son équipage, qui comprenait quelques otages encore fidèles à Bligh, souhaitaient établir une colonie. Ils jetèrent leur dévolu sur Tubuai, l’île des Tonga, à plus de 600 km au sud de Tahiti. Ils y rencontrèrent un groupe de natifs hostiles, qu’ils tuèrent. Ils retournèrent à Tahiti en quête de travailleurs et de ravitaillement. Les rebelles maquillèrent leur mutinerie et mentirent au sujet de leur mission car ils étaient certains que les chefs tahitiens, entretenant de bonnes relations avec la Grande-Bretagne, auraient refusé de les aider en apprenant ce qu’il s’était passé. Les Britanniques repartirent ainsi à Tubuai avec trente Tahitiens. Les hostilités avec les insulaires et les divisions au sein de l’équipage s'aggravèrent jour après jour. Les hommes abandonnèrent bientôt la lutte pour s’établir à Tubuai.

Lorsque les révoltés revinrent à Tahiti, ils découvrirent que leur mensonge avait été dévoilé. Pensant qu’une nouvelle mutinerie se préparait, Christian, désespéré, attira un groupe de Tahitiens à bord du Bounty pour festoyer, avant de les faire prisonniers et de mettre les voiles. Seize marins britanniques furent abandonnés à Tahiti.

Parallèlement, Bligh et ses fidèles poursuivaient leur voyage effréné de leur côté. En premier lieu, ils se dirigèrent vers une autre île des Tonga. Ils la quittèrent rapidement après la rencontre hostile avec ses occupants, qui lapidèrent le quartier-maître du navire. Les rations s’amenuisaient. L’équipage décida donc de mettre le cap vers une colonie hollandaise à Timor, à plus de 6 000 km de là. Après quarante-sept jours, ils débarquèrent et dévoilèrent la mutinerie à la Couronne.

Plusieurs marins périrent sur le voyage de retour vers l’Angleterre mais Bligh, lui, survécut. « J’ai perdu le Bounty », écrivit-il à sa femme juste avant son départ pour le Royaume-Uni. « Ma conduite a été exemplaire, et j’ai montré à tous que, dévoué comme je l’ai été, j’ai défié tous les ennemis de me faire du mal. »

 

L’APRÈS-COUP DE LA MUTINERIE

À son arrivée, Bligh fut traduit en cour martiale pour avoir abandonné son navire et acquitté. Le H.M.S. Pandora prit la mer depuis l’Angleterre avec pour mission de capturer les mutins. Lorsque l’équipage débarqua à Tahiti en mars 1791, ils firent quatorze mutins prisonniers, que Christian avait abandonnés. Le Pandora coula peu après, après avoir percuté la Grande Barrière de corail. Quatre des captifs encore enchaînés se noyèrent.


 


 

La Pointe Venus et son phare

Pointe Vénus et son phare demeurent encore méconnus. Bordé d’une sublime plage de sable noir, c’est le point le plus au Nord de l’île.

Pour l’anecdote, la Pointe Vénus tient son joli nom du capitaine James Cook qui, selon la légende, s’y est rendu afin d’observer le passage de Vénus devant le soleil en 1769.



 

Un lieu empreint d’histoire

En 1867, le capitaine Wallis arrive à Tahiti à bord du « Dolphin » et accoste alors dans la baie de « Matavai » après avoir navigué pendant plus de cinq mois à travers le Pacifique.

Avant d’accoster, le Dolphin avait d’ores-et-déjà longé les côtes de Tahiti et croisé de nombreuses baies propices au débarquement, toutes plus attrayantes les unes que les autres.

Pourquoi alors avoir choisi la baie de Matavai ?

Durant son périple au large de Tahiti, le capitaine Samuel Wallis avait essayé d’accoster dans de nombreuses baies : il avait en premier lieu opté pour  Mataiea,
Papeari et Taravao, au Sud de l’île, avant de se tourner vers l’Est, du côté de Mahaena.

Or, des centaines de pirogues à balancier se sont élancées du rivage afin de venir à la rencontre du Dolphin.
Le capitaine Wallis préféra ne prendre aucun risque et renonça donc à accoster devant ces manifestations hostiles.

Néanmoins, l’équipage, épuisé, est venu à manquer d’eau et de vivres, c’est pourquoi
ils décidèrent de jeter l’ancre, quoi qu’il advienne.

Ils optèrent pour la baie de Matavai, qui était incontestablement l’une des plus attrayantes.

Malheureusement, alors qu’ils se rendaient vers cette fameuse baiele navire du capitaine Wallis heurta un rocher et le navire fut immobilisé
pendant plus d’une heure. très vite, des dizaines de pirogues affluèrent afin de mettre à sac le navire. Heureusement pour le capitaine, une bise fortuite permit de dégager le Dolphin qui dut battre en retraite, à la recherche d’un autre site de mouillage. Depuis lors, ce banc de corail se dénomme le « Banc du Dolphin », en mémoire à l’échouage du navire.

 

La Pointe Vénus, un incontournable de Tahiti

L’arrivée de Wallis dans la baie de Matavai marqua le début d’un siècle riche en évènements :

  • Le 13 Avril 1769 : Le capitaine James Cook arrive à Tahiti à bord de l’ Endeavour dans le dessein d’observer le transit de Vénus, initialement prévu pour le 3 Juin 1769. Cette expédition devait servir à calculer la distance du Soleil par rapport à la Terre. Aujourd’hui, ses notes demeurent une des sources d’informations les plus prolifiques sur l’ancienne société polynésienne.

 

  • Le 5 Mars 1797 : Les missionnaires de la London Missionary Society (LMS) accostent dans la baie de Matavai à bord du Duff et s’installent à la Pointe Vénus.

 

  • 1856 : Après une demande de construction en 1851, un fanal sidéral est finalement construit sur le site de la Pointe Vénus.

 

  • Août 1867 : Le 12 Avril 1864, une demande de construction est formulée concernant le phare, il est finalement terminé en Août 1867 et mis en service le 1er Janvier 1868.

 

  • 1953 : Le phare est surélevé d’un étage et ne sera électrifié qu’à partir de 1973.

Ce phare de la Pointe Vénus demeure le seul et unique phare de Tahiti, plus connu sous le nom de « Teara o Tahiti » en tahitien. Cette tour carrée de 8 étages et haute de 25 mètres fût édifiée en moellons et coraux par Thomas Stevenson, aidé de maçons tout droit venus de Mangareva.

Pour la petite anecdote, durant la Seconde Guerre mondiale, les habitants de la commune de Mahina (ville où est située le phare) avaient peint sur le phare des cocotiers afin de le camoufler et retirer ainsi tout point de repère à la flotte japonaise qui risquait de débarquer. Ce bâtiment, construit au beau milieu d’une cocoteraie, devint ainsi invisible.

Le phare était tellement bien caché qu’il arrivait même au gardien de ne pas le retrouver les soirs où il buvait. Il grimpait alors à un cocotier, pensant gravir les escaliers du phare.

Après avoir été délaissée après 50 ans au profit du port de Papeete, la Pointe Vénus retrouve aujourd’hui sa popularité auprès des étrangers et attire de plus en plus de touristes chaque année.

Toujours en activité de nos jours, le phare de la pointe Vénus se veut vestige de l’évolution de l’histoire du Pacifique guidant les navires à l’approche de Tahiti, il est également utilisé pour la navigation aérienne grâce à ses lentilles additionnelles pour faisceaux aériens.

La Pointe Vénus avec sa longue plage de sable noir, son eau émeraude, son phare mythique et son historique est un lieu plein de charme, un « indémodable » de Tahiti. Idéal pour tout type de tourisme : Tourisme culturel, sportif, de loisirs…

La Pointe Vénus, lieu empreint d’une forte histoire, symbole de la rencontre entre Européens et Polynésiens, est le lieu idéal où se promener, se baigner, faire du surf et en apprendre davantage sur l’histoire de la Polynésie.






 

 

Arahoho : le trou du souffleur, un lieu historique


 La grotte Anahoho, plus connue sous le nom le "trou du souffleur", est un lieu historique qui a longtemps servi de halte aux familles polynésiennes faisant le tour de l'île. A l'époque pour le visiter, il y avait une route, la Arahoho, qui signifie route hurlante. Aujourd'hui, elle n'existe plus mais elle a laissé place à un passage entièrement aménagé pour les touristes.


 Les touristes peuvent désormais visiter en toute sécurité le trou du souffleur. On raconte que c'est de cette grotte que les guerriers de Tiarei jetaient les corps sans vie de leurs ennemis, les guerriers de Papenoo. Mais ce qui impressionne aujourd'hui les visiteurs reste le souffle bruyant et souvent impressionnant qui s'en dégage.


Ce geyser maritime ou plus exactement cette grotte sous-marine se prolonge par une cheminée, un ancien lavatube formé il y a plusieurs millions d’années par le passage d’une coulée de lave dans les falaises basaltiques actuelles. Du coup, lorsque les vagues s'engouffrent dans la grotte sous-marine, elles font jaillir à travers ce trou un geyser qui, selon la puissance de la vague, provoque un souffle spectaculaire. Ces derniers jours, la forte houle du Nord qui a frappé la côte Est de Tahiti a offert

 un spectacle impressionnant pour les badauds et a fait le régal des surfeurs.






 

 

Grotte de Maraa à Paea, aux dimensions bien étranges

 

La grotte de Maraa est située au pied d’une colline qui fait face à la route de ceinture à Paea. Elle est occupée par un petit lac qui présente une illusion d’optique, puisque l’on n’arrive pas à voir la profondeur de la grotte. Le plafond de cette grotte est en forme d’arche et donne l’impression d’aller en s’abaissant vers l’extrémité de la grotte qui parait très proche, mais le fond de la grotte s’éloigne au fur et à mesure que l’on s’avance.

Une offrande de paix aux dieux

Deux pêcheurs, Eteturi et Manai, quittent Mara’a pour une partie de pêche à Matahihae (actuel Teahupoo). Selon une coutume, le premier poisson pris doit être consacré au dieu tutélaire sur un marae. Les deux hommes trouvent dans la localité de Popoto un marae consacré à leur dieu tutélaire Tamatea.

En chemin, ils rencontrent des amis auxquels ils proposent de partager leur repas. Eteturi utilise une partie du poisson réservé au dieu pour améliorer le festin. Les deux hommes reprennent ensuite la route pour le marae où l’offrande doit être faite.

L’honneur de la communauté est bafoué

La population environnante accueille Eteturi et Manai, ils remettent leur offrande au tahu’a qui trouve le paquet bien léger.

Ce dernier découvre la supercherie. Puisque les deux hommes ont mangé une nourriture consacrée au dieu, ils serviront eux-mêmes d’offrandes. Eteturi et Manai sont pendus près du marae de manière à ce que leurs corps ressemblent à des poissons.

La fête à Maraa

Le soir venu, les invités ne se rendent pas compte du ava (kava, poivrier enivrant) qui a été mis dans leurs boissons. Alors que les habitants de Matahihae sont profondément endormis, les hommes de Mara’a font brûler la maison arioi dans laquelle les invités dormaient. Personne n’en ressort vivant, excepté Rahero, le chef qui repart pour Teahupo’o annoncer le désastre. Pour ne pas avoir à faire face aux esprits des gens de Matahihae, les habitants de Mara’a font construire une autre maison arioi qu’ils appellent Apiriteohu. Eteturi et Manai ont ainsi été vengés par Mara’a.