Curiosités naturelles
La belle cascade du Saut Gendarme est le lieu idéal pour une halte pique-nique et baignade au cœur de la forêt tropicale.
La belle cascade du Saut Gendarme est le lieu idéal pour une halte pique-nique et baignade au cœur de la forêt tropicale.
Aqwaman : Nikon Coolpix 4300 / 4.0 Mégapixels.
Sur la commune de Fonds-Saint-Denis,
l'une des plus verdoyantes de la Martinique, la cascade du Saut
Gendarme offre une halte rafraîchissante. Elle est accessible pour tous
en cinq petites minutes de marche. Autour de la cascade, l'espace est
aménagé pour le pique-nique. La cascade en elle-même se jette du haut de
ses dix mètres dans une vasque artificielle, qui permet de s'y baigner
dans une eau bien fraîche. Si ce bassin aménagé facilite la baignade, il
nuit également au caractère naturel du lieu. Aux abords de la cascade,
des sentiers de randonnée serpentent
dans la forêt le long de la rivière, permettant de profiter pleinement
de la dense végétation. Attention toutefois en période de pluie, car le
niveau de la rivière peut alors monter très brutalement !
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Plusieurs versions tentent d'expliquer le nom surprenant de cette
cascade. Il serait notamment lié à la Maréchaussée à cheval. Certains
disent que les gendarmes appréciaient de s'y arrêter pour se rafraîchir
et faire boire leurs chevaux, sur la route de Saint-Pierre. D'autres
considèrent qu'elle doit son nom à un gendarme qui y serait mort en
essayant d'escalader la paroi. Une dernière version justifie ce nom par
un poste de contrôle de gendarmes situé à proximité après l'éruption de
la Montagne Pelée, afin d'empêcher les pilleurs d'accéder à la ville de Saint-Pierre dévastée.
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La commune de Fonds-Saint-Denis présente une autre curiosité : le Canal de Beauregard, aussi appelé « canal des esclaves »,
qui s'étend jusqu'au Carbet. Ce canal fut en effet construit au XVIIIe
siècle par des esclaves pour approvisionner en eau les distilleries de
Saint-Pierre et du Carbet. Un travail de titan ! Une promenade de 3,5 km
(environ 3 heures aller-retour) permet de longer ce canal à flanc de
montagne sur un muret de 30-40 cm de large. Le paysage montagneux qui
s'offre à vous est somptueux, tout comme l'est la végétation
environnante (immenses fromagers, forêts de bambou, fougères
arborescentes, etc.). La promenade est cependant à proscrire pour les
personnes sujettes au vertige, car elle longe parfois des à pics
vertigineux de 30 mètres à plus de 100 mètres de profondeur. Dans le
canal, vous apercevrez des ciriques, des crabes d'eau douce à la
carapace jaune clair. Excursion à éviter par temps de pluie.
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BANANERAIE
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La banane joue en Martinique un rôle essentiel dans
l'économie locale. Après la disparition des usines à sucre, et les difficultés
rencontrées par les autres secteurs agricoles, elle est un point d'ancrage
indispensable au maintien de l'activité et de l'emploi dans les campagnes. Elle
maintient, à travers les décennies, des pratiques et des traditions ancestrales
et réserve une part très large aux emplois familiaux. Si le bananier a fait de
tout temps partie du paysage martiniquais, ce n'est qu'à partir du XX° siècle
qu'il y a pris une importance économique. C'est au début du siècle qu'ont
démarré, timidement, les expéditions vers la France métropolitaine :
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le
pilier de l'économie restait le sucre et ses dérivés, notamment le rhum (80 %
des exportations). Les exportations de bananes, produit de luxe, restent donc
anecdotiques jusqu'aux années 1950, malgré les progrès techniques qui en
facilitent l'acheminement (cales réfrigérées). Mais après-guerre, les
consommateurs français prennent de plus en plus goût à la banane, qui apparaît
alors comme une alternative à la culture sucrière traditionnelle, profondément
touchée par les réformes sociales consécutives au passage de la Martinique au
statut de département français en 1946.
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Cette manne fait rapidement de la banane le nouveau pilier
de l'économie martiniquaise : elle représente aujourd'hui 70 % des
exportations de la Martinique (en valeur) et emploie 15 % des actifs, soit la
quasi-totalité de l'emploi rural (production de 250 000 tonnes pour 15 000
emplois directs, lui permettant de couvrir 40 % des besoins du marché
français). Plongés dans un univers de plus en plus concurrentiel, notamment
depuis l'avènement du Marché unique européen, les producteurs martiniquais ont
profité des aides communautaires pour moderniser leurs exploitations et
compenser ainsi l'énorme handicap du coût de la main d'œuvre face aux autres
producteurs (Afrique et Amérique latine : le coût peut varier de 1 à 10).
Les exportations vers les autres pays demeurent cependant faibles (Italie,
Grande-Bretagne). Auto limitant leur production pour rester dans les normes
imposées par la Communauté, les producteurs martiniquais misent sur la qualité
pour justifier leurs tarifs et espèrent que l'encadrement du marché de la
banane par un organisme mondial, l'OCMB, va permettre une hausse des cours qui
rétablirait leurs profits.
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